Un article a été consacré au patron de Technic' Elec dans le magazine Ecoplus21.

Le patron de Technic'élec est timide, mais il se soigne. En quelque vingt-trois années, il est parvenu à surmonter cet obstacle et à faire prospérer son entreprise, aujourd'hui installée à Fontaine-lès-Dijon. La discrétion en affaires paie parfois…

Timide, Jean-François Huot l'est. Ou plutôt discret. Il le dit lui-même… Un trait de caractère visiblement pas incompatible avec la charge de chef d'entreprise qu'il exerce depuis maintenant vingt-trois ans. Le directeur de la société dijonnaise Technic'élec, spécialisée dans les travaux d'électricité industrielle et tertiaire à destination des professionnels, a pris sur lui à ses débuts. Ce père de deux enfants, installé à Courtivron (à 30 km au nord de l'agglomération), n'est « pas très bavard. Cela pénalise un peu dans le relationnel. » La timidité, ce sont ses mots, « c'était le plus dur dans cette aventure. Maintenant cela va beaucoup mieux. Avant c'était compliqué, ne serait-ce que de passer un coup de téléphone… Cela pénalise beaucoup. On rencontre moins de gens. Parler de trop n'est pas bon non plus ! » Malgré cet obstacle de taille, Jean-François Huot s'est fait tout seul. Son BEP d'électro-mécanique en poche, il travaille d'abord chez Clemessy puis Cegelec. Très vite, en 1988, il se met à son compte. « À l'époque, la création d'entreprise, c'était plus facile que maintenant », se rappelle-t-il. « Et je n'ai pas le caractère à rester salarié », dit-il. Aujourd'hui, Technic'élec fonctionne avec sept salariés, sans compter les intérimaires (une secrétaire, un chargé d'étude et quatre techniciens).

S'il n'avait pas été chef d'entreprise, Jean-François Huot se serait bien vu architecte ou paysagiste. Mais « il ne faut jamais regretter. » Le directeur de Technic'élec aime son travail, cela se voit. « C'est une activité toujours intéressante car ce n'est jamais gagné, il y a toujours beaucoup d'imprévus. La conjoncture, les salariés, le marché en général, les clients…Je n'imaginais pas toutes les situations. » En parlant de conjoncture : « le marché n'est pas facile en ce moment. Il y a de la concurrence bien sûr, et surtout le marché est en dents de scie. C'est au coup par coup. On a beaucoup moins de visibilité depuis 2009. » Jean-François Huot est d'ailleurs convaincu que « ce sera la nouvelle manière de travailler. Un état durable. Il n'y aura plus de commandes longtemps à l'avance. » Le même précise qu'une grande part de l'activité consiste en de la maintenance.

Le chiffre d'affaires s'est contracté, immanquablement. Un petit peu seulement. Du coup, le patron de Technic'élec a « préféré ralentir que de démarcher à perte. » Peut-être sa timidité n'est-elle que de la prudence… Son objectif actuel : « se diversifier. Nous nous sommes lancés dans la thermographie et la boulangerie (vente de matériel et dépannage) et dans les techniques de pointe. » Toujours évoluer, voilà le credo de Jean-François Huot. « Nous sommes assez polyvalents, c'est peut-être ce qui est intéressant dans notre entreprise », sourit-il. La communication n'est certes pas son fort mais « cela marche beaucoup par le bouche-à-oreilles, le site Internet, les pages jaunes, le calendrier que nous éditons chaque année… ».